Un restaurateur de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a été placé en garde à vue mercredi 24 mars. Il déplore avoir été traité comme « un voyou » alors qu’il assure avoir simplement « fait la bouffe à des potes ».
« Aujourd’hui, on emprisonne les gens qui veulent tout simplement travailler. C’est juste n’importe quoi, ce pays devient fou ! » s’insurge un quadragénaire du quartier auprès du Parisien.
Alors que les grilles du restaurant étaient bien fermées et cadenassées, vingt-quatre clients se trouvaient à l’intérieur de l’établissement. Il était un peu après 13 h 30 lorsque les fonctionnaires de police sont entrés dans ce petit restaurant aux allures de bistrot. « Vu le bruit qui venait du restaurant, il ne faisait aucun doute qu’il y avait beaucoup de monde à l’intérieur », indique une source policière.
«Ce pays devient fou !» : le propriétaire d’un restaurant clandestin interpellé à Neuilly-sur-Seine
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Le restaurateur et son serveur ont été interpellés et placés en garde à vue, a détaillé le parquet. Selon l’AFP, les deux hommes ont été remis en liberté, mais une enquête préliminaire – pour mise en danger d’autrui, ouverture irrégulière d’un établissement recevant du public et travail dissimulé – a été ouverte. Les vingt-quatre clients ont été verbalisés, a précisé le ministère public.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le patron ouvrait son établissement chaque midi, du lundi au vendredi, pour une clientèle d’habitués.
« Il recevait quelques copains, et alors, où est le mal ? » s’indigne un riverain qui allait « y boire un café de temps en temps sans avoir le sentiment d’être un criminel… »
Le restaurateur est suspecté d’avoir touché 20 000 euros d’aides gouvernementales en plus de se dégager un salaire de 2 000 euros par mois, a détaillé la police. Toutefois, l’homme de 60 ans nie ces informations. Il reconnaît seulement vaguement avoir mis en place un système de « pot commun ».
« Tout ce que j’ai fait, c’est préparer à manger pour des amis qui me le demandaient », assure le patron qui encourt jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. « Je ne pensais pas que je risquais d’être jeté en prison pour ça, c’est hallucinant. »
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